Trimble on the Beach!
Bureau d’études en environnement créé en 2012 et basé sur la Côte d’Opale à Dunkerque, Géodunes a pour principale activité l’expertise et les conseils en aménagement du littoral. Chargée d’analyser l’évolution du rechargement en sable de la plage dunkerquoise de la digue des Alliés, l’entreprise a utilisé un GNSS R8s Trimble et un récepteur GNSS Trimble Catalyst DA2 et sa canne afin de collecter des données de terrain d’une précision centimétrique.
“ Nos prestations vont de l'acquisition de terrain (topographie, hydrodynamique, sédimentologie) à l'assistance à la maîtrise d'ouvrage pour accompagner des travaux de protection côtière ou de front de mer ”, indique Adrien Cartier, dirigeant fondateur de Géodunes, également docteur en Géomorphologie Littorale spécialisé en Hydrodynamique sédimentaire côtière. L’entreprise intervient sur le littoral de la région Hauts-de-France, bordée à l'ouest par la Manche sur plus de 120 kilomètres et au nord par la mer du Nord sur 45 kilomètres, en bordure de laquelle se trouve la ville de Dunkerque, troisième port français en termes de trafic.
Une plage sous haute surveillance
Depuis la tempête Xynthia qui a frappé les côtes françaises en février 2010, l'État a souhaité renforcer et accélérer la politique de prévention des risques de submersion marine afin de mettre en œuvre des mesures durables pour prévenir la défaillance des digues. Ainsi, dans le cadre d’une mission de surveillance bisannuelle confiée depuis 2014 par la Communauté de communes du Dunkerquois, Géodunes a effectué en avril et juin 2022, le suivi géomorphologique de l’évolution de la plage de la digue des Alliés, située en plein centre de l’agglomération dunkerquoise. Construit en 1876, long d’environ 1 km, ce système d’endiguement, propriété de l’Etat, protège un territoire de plus de 40 000 habitants contre les risques de submersion marine. Un tel fléau peut notamment se produire suite à une rupture de la digue qui, par le passé, a déjà cédé en 1949 et 1953.
Vue de la digue séparant la mer du canal exutoire de Dunkerque assurant l'évacuation des eaux de l'arrière-pays.
Aussi, pour consolider l’ouvrage, en 2013-2014, un premier rechargement massif en sable (1,5 million de m3), élevant le niveau de la plage d’environ 7 m, a été réalisé en pied de digue afin de dissiper les houles susceptibles de venir l’endommager. Pour limiter les envols de sable, des « oyats » ont par ailleurs été plantés. La présence à la surface des massifs de ces plantes qui affectionnent tout particulièrement les terrains sablonneux entraîne une décroissance de la vitesse du vent et par conséquent du dépôt du sable transporté dans les airs. Autre avantage de ce coupe-vent naturel : au fur et à mesure que le sable se dépose, les oyats continuent de grandir, permettant ainsi un piégeage de sédiment toujours plus efficace. Cependant, en dépit de toutes ces mesures, une partie du réensablement initial dérivant vers l’est ou repartant en mer, des réensablements d’entretien sont effectués chaque année depuis 2019 pour reconstruire un « matelas » sableux agissant comme barrière protectrice. Ces volumes d’entretien, estimés à 30 000 m3 tous les ans, font du confortement de la digue des Alliés une référence au niveau national, l’objet d’une démarche d'étude rigoureuse et partagée et d’une technique souple à préconiser pour une gestion durable du trait de côte.
Plantation d'oyats sur la plage.
Un quadrillage rigoureux
“ Pour réaliser le suivi géomorphologique de l’évolution de la plage, nous sommes intervenus sur deux journées pendant la période des grandes marées et bien sûr à marée basse, en utilisant un GNSS R8s Trimble, un récepteur GNSS Trimble Catalyst DA2 et sa canne ainsi qu’un drone effectuant un survol de photogrammétrie, sur une superficie totale d’environ 6 km2 ”, explique Adrien Cartier.“ Comme j’ai dû embaucher une personne pour m’aider à faire l’acquisition sur le terrain, Il fallait, en complément du R8s, acquérir une solution qui soit à la fois rapide et peu onéreuse, exigences auxquelles répondait pleinement le Catalyst DA2. Nous avons réalisé des semis de points à l’aide du R8s sur le bas de la plage et avons ensuite utilisé le Catalyst DA2 sur sa partie est qui caractérise tout le front de mer de Dunkerque sur près de 4 km pour effectuer des mesures radiales, perpendiculaires au front de côte, du haut jusqu’au bas de la plage. Les modèles numériques de terrain réalisés avec le Catalyst DA2 ainsi que toutes nos cartes servent à illustrer la dynamique du rechargement et à comprendre son évolution pour mieux le gérer. C'est également un suivi réglementaire pour statuer sur son efficacité ou non.”
Localisation de la zone d'étude.
Comme sur des roulettes...
Pour obtenir un meilleur confort de travail, Adrien a monté le Catalyst DA2 et sa canne sur une roulette de type monostick, système qu’il avait pour la première fois mis en place lors de ses années universitaires pour, déjà, quadriller la plage de Dunkerque avec un récepteur GNSS. “ Nous procédions auparavant en mode « stop and go », en nous arrrêtant à chaque prise de points. En utilisant la roulette, comme je continue à le faire aujourd’hui, il suffit de placer le récepteur en mode d’acquisition automatique pour opérer tout en marchant, sans plus se préoccuper de ce que le terminal affiche. Cela permet ainsi d’augmenter la prise de points tout en réduisant le temps d’acquisition nécessaire ”. Pour longer le littoral au pied des dunes et cartographier 6 km de trait de côte en une heure, Adrien a également monté le Catalyst DA2 sur un « fat bike » équipé de grosses roues, tandis que, sur d’autres projets, il l’embarquait à bord d’un quad.
Le Trimble Catalyst DA2 monté sur fatbike.
Des formules d’abonnement bien adaptées
“ Si nous n’avions pas eu le Trimble DGPS, nous n'aurions pas travaillé avec autant de souplesse en utilisant des équipements d'une autre marque et cela se serait certainement avéré plus coûteux”, confie Adrien. Lorsqu’on lui demande quels sont selon lui les points forts du Catalyst DA2, il fait la réponse suivante : “ Outre la qualité intrinsèque de cet équipement et sa compacité, j’ai particulièrement apprécié son prix et les différentes solutions d’abonnement proposées, dont celle à l’heure qui convenait pleinement à mon utilisation de l’antenne en tant que matériel d’appoint. Je citerai aussi son ergonomie et sa grande facilité d’utilisation, sa compatibilité avec différentes solutions logicielles, le fait qu’on n’ait pas besoin de carnet de terrain mais seulement d’un smartphone durci, avec la possibilité de faire de l’acquisition cinématique. Je dois par ailleurs signaler que la formation à distance, dispensée en amont par D3E Geospatial, mon distributeur Trimble s’est averée utile, notamment la partie théorique consacrée au GPS. ”
“Outre la qualité intrinsèque du Catalyst DA2, j’ai particulièrement apprécié son prix et les différentes solutions d’abonnement proposées. ” — Adrien Cartier, directeur de Géodunes